Le parlement mauritanien vient d’adopter la loi de finances pour le budget 2024 de plus de 108 milliards d’ouguiyas sur la base d’une projection de croissance de plus de 5 pour cent. Soit une augmentation de 2 pour cent par rapport à 2023.
Mais ce léger bond en avant du budget 2024 ne profitera pas aux contribuables puisqu’ils vont devoir payer plus de 64 milliards d’ouguiyas pour le fonctionnement de l’Etat soit près de 60 pour cent du budget général. Autrement dit que les Mauritaniens ne doivent pas s’attendre à une politique publique pour sortir de la pauvreté et encore moins profiter de la croissance prévue de plus 5 pour cent pour la baisse des prix des denrées alimentaires.
Ce sont les investissements pour accélérer le programme prioritaire du chef de l’Etat qui figurent en deuxième position avec plus de 41 milliards d’ouguiyas. Et c’est l’Etat le grand gagnant avec cette projection de croissance qui lui permet d’obtenir les aides financières internationales et notamment la bénédiction du FMI et de la Banque Mondiale qui considèrent la Mauritanie comme un bon élève du Sahel malgré son endettement excessif.
Les investissements des secteurs productifs constituent la pierre angulaire des engagements et priorités de Ould Ghazouani. Après quatre années de gouvernance, ils sont plombés par la mauvaise gestion des biens publics. Conséquences, les Mauritaniens ont toujours soif et vivent dans l’obscurité et encore plus faim.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 27 décembre 2023)
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