Le cheval de bataille contre la corruption a du mal à prendre de la hauteur après quatre années de gouvernance. Ould Ghazouani bute sur l’application de la loi et l’autorité de la régulation des marchés publics.
Cette difficulté de gestion de l’argent public réside en grande partie dans les rapports complaisants de l’IGE à l’égard d’infractions pénales dans l’exécution des marchés publics. C’est ce que vient de pointer la conclusion d’un rapport de l’ONG Transparence intégrale. Un constat qui ne trompe pas le long chemin qui reste à parcourir pour venir à bout de la dissimulation des noms d’entreprises privées et de particuliers pour détourner l’argent public. L’ONG va même plus loin en promettant de publier à partir d’aujourd’hui une annexe pour révéler les noms et les personnes influentes qui agissent contre la loi des marchés publics.
Le gouvernement a du mal à réguler les transactions publiques qui n’obéissent même pas le caractère d’urgence. Avec cette non -transparence du marché public de gré à gré, l’Etat perd chaque année des dizaines de milliards d’ouguiyas qui auraient dû renflouer les caisses du trésor public. Et l’ultimatum de l’IGE jusqu’à vendredi prochain à d’anciens et de nouveaux directeurs de l’office national des services de l’eau en milieu rural de justifier le décaissement d’un demi-milliard d’ouguiya, est encore une autre révélation de présumé scandale de l’eau qui n’est pas nouveau.
Les observateurs rappellent que la cour des comptes a épinglé dans son rapport 2023 le gouvernement pour de graves dysfonctionnements de gestion des fonds publics. Il y a encore trop de délinquants financiers qui ne sont pas inquiétés par la justice après quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 décembre 2023)
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