Au Burkina Faso, quatre fonctionnaires français accusés d’espionnage ont été arrêtés

Présentés par une source diplomatique française comme des techniciens de maintenance informatique, les quatre Français ont été arrêtés au début de décembre à Ouagadougou, ils sont accusés « d’espionnage », selon le magazine « Jeune Afrique ».

Le Monde – Quatre fonctionnaires français, présentés comme des agents du renseignement, ont été arrêtés, au début de décembre, dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou.

« Nous sommes en train de vérifier le véritable travail de terrain de quatre ressortissants français présentés comme des agents de la DGSE [Renseignements extérieurs]. Ils sont actuellement devant les enquêteurs », a dit, mardi 19 décembre en soirée, une source burkinabée.

De son côté, une source diplomatique française a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que « le 1er décembre dernier, quatre fonctionnaires français, détenteurs de passeports diplomatiques et de visas, ont été arrêtés à Ouagadougou par la police burkinabée. Ces quatre techniciens étaient au Burkina Faso pour réaliser une opération de maintenance informatique au profit de l’ambassade de France ».

« Le 14 décembre, ils ont été mis en examen et transférés à la maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou », poursuit cette source, qui ajoute que « le consulat général de France a pu exercer la protection consulaire et leur rendre visite ».

« Le gouvernement français prend acte des procédures judiciaires en cours, mais rejette les accusations selon lesquelles ces techniciens auraient été envoyés au Burkina Faso pour d’autres motifs que leur travail de maintenance informatique. Il demande leur retour en France sans délai », conclut cette source diplomatique.

Relations dégradées

Selon le magazine Jeune Afrique, les quatre Français sont accusés « d’espionnage ». « Le pays frère du Togo aide à trouver une solution », a, par ailleurs, ajouté la source burkinabée.

Les relations entre la France et le Burkina Faso se sont considérablement dégradées depuis l’arrivée au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’Etat – le deuxième en huit mois – du capitaine Ibrahim Traoré. Ouagadougou a dénoncé en mars un accord militaire de 1961 avec la France, après avoir obtenu le retrait des forces françaises. L’ambassadeur de France à Ouagadougou, rappelé après le coup d’Etat de septembre 2022, n’a pas été remplacé depuis.

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Source : Le Monde avec AFP

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