En condamnant 5 ans de prison ferme à l’ex-président Ould Aziz le procureur de la république fait sauter le verrou de la corruption. Une clémence du tribunal anti-corruption considérée par les observateurs comme un règlement politique du procès de la décennie.
Le dernier joker de l’ex-président Ould Aziz a finalement payé. En accusant le président Ould Ghazouani de lui avoir remis un sac contenant 5 milliards d’euros et un autre de 5 milliards de dollars lors d’une soirée chez lui, l’accusé principal vient d’obtenir au moins un chef d’accusation de moins, un des plus importants en première ligne dans le rapport parlementaire et dans les plaidoiries des avocats de l’Etat.
Cette clémence est considérée par les observateurs comme un règlement politique du chef de l’exécutif. Ce n’est pas une surprise si les deux anciens premiers ministres sous le régime de Ould Aziz sont relaxés. Le procureur de la république avait requis 10 ans de prison ferme pour corruption.
La dernière carte explosive de Ould Ghazouani permet ainsi d’échapper à 20 ans de prison ferme mais avec une confiscation de ses biens et une perte de ses droits civiques. Finalement les Mauritaniens ont assisté à un procès historique politique. Pour la première fois un ancien président sera derrière les barreaux pour enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Ould Ghazouani s’en sort en sauvant son image écornée par son prédécesseur.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 05 décembre 2023)
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