Onze mois après l’assassinat de l’activiste des droits de l’homme dans un commissariat de police à Nouakchott, la défense de la famille se désengage du dossier sur la procuration du frère du défunt.
C’est un rebondissement qui ne surprend pas les observateurs qui pointent un collectif de défense de la famille de Chouvi Cheine qui n’est pas à la hauteur du crime commis par des policiers avec comme premier responsable le commissaire de police et quatre autres policiers en prison et qui attendent toujours leur procès qui tarde à venir.
Une lenteur que la famille admet difficilement voilà depuis presque un an. Encore moins un réglement à l’amiable avec avec la justice. Les observateurs ont l’impression que c’est une affaire étouffée par la justice. Une affaire d’Etat qui éclabousse la gouvernance de Ould Ghazouani à quelques mois de la présidentielle 2024. C’est l’une des tâches noires qui marque le quinquennat et risque d’écorner l’image d’un président qui a fait de l’Etat de droit son principal cheval de bataille.
Le chef de l’exécutif est également attendu sur une autre bavure policière vite enterrée par les autorités de Boghé après la mort par balles du jeune Mohamed Lemine lors d’une manifestation pour réclamer justice pour le jeune Oumar Diop mort dans un commissariat de police à Nouakchott après son interpellation. Deux affaires d’Etat qui pèsent sur une justice partiale.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 décembre 2023)
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