L’ambition du président mauritanien de faire de l’hydrogène vert et ses dérivés son principal cheval de bataille contre le changement climatique nécessite de grands projets que la Mauritanie est en train de mettre en place. La conférence de Dubai à laquelle Ould Ghazouani participe constitue un enjeu majeur pour décliner son programme national.
Accompagné d’une forte délégation avec en première ligne le ministre du pétrole et celui de l’environnement, le président Ould Ghazouani ambitionne de revenir de Dubai avec des promesses pour soutenir son programme sur la production de l’hydrogène vert et ses dérivés pour limiter les combustibles fossiles. Le chef de l’Etat sait qu’il peut compter déjà sur la société danoise GreenGo Energy et les groupes CWP Global et Chariot. Enjeux financiers mais aussi énergétiques, sociaux et environnementaux.
Cependant les observateurs s’interrogent sur ces grands projets qui pourraient impactées sur la consommation d’électricité des Mauritaniens. A titre d’exemple le projet de 60 GW équivaut à 12 fois la puissance globale de la SOMELEC estimée à 490 MW alors que la moitié de la population n’a pas accès à l’électricité. C’est la lenteur de l’électrification rurale qui est pointée du doigt à l’heure des énergies vertes.
A Dubai, Ould Ghazouani a des arguments pour vendre l’hydrogène vert pour que le pays devienne un grand exportateur mais le chemin est encore long surtout que cette ambition nécessite des ressources terrestres considérables autrement dit de vastes étendues de terres. La COP 28 peut être un espoir pour Ould Ghazouani pour attirer d’autres investisseurs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 novembre 2023)
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