– C’est peut-être le début d’une encyclopédie audiovisuelle. Pour sa première saison, la série African Empires a l’ambition de faire découvrir une histoire de l’Afrique encore peu contée en Occident et de démontrer sa portée universelle. Une histoire d’avant la colonisation. Celle des royaumes et empires Koush au Soudan, Mandé au Mali, Zoulou en Afrique du Sud et Moogo au Burkina Faso. Diffusés durant tout le mois de novembre et jusqu’au 2 décembre sur TV5Monde en replay, visibles en 2024 sur Canal+ Afrique, les quatre premiers épisodes sont consacrés à des personnalités emblématiques du continent.
Le premier épisode nous embarque en pays mandingue, où l’empereur Soundiata Keïta a régné de 1235 à 1255 sur un territoire qui s’étendait des côtes atlantiques du Sénégal et de la Guinée aux étendues désertiques du Niger, englobant une partie de l’actuel Mali. Une tranche d’histoire médiévale qui nous est parvenue en partie par la voix de générations de griots.
Le deuxième retrace les conquêtes fulgurantes du peuple zoulou au début du XIXe siècle emmené par Shaka Zulu. Surnommé le Napoléon noir pour son génie militaire et sa volonté réformatrice, le guerrier parvint à étendre sa domination sur les deux tiers de l’actuelle Afrique du Sud avant de mourir en 1827, probablement assassiné par des demi-frères jaloux de son pouvoir.
La légende de Yennenga se déploie dans le troisième acte. Impétueuse, la princesse fonda le royaume Moogo entre le XIe et le XVe siècle sur un territoire englobant le Burkina Faso et une partie de l’actuel Ghana. Célébrée par la tradition orale mossi, cette cavalière accomplie a légué à l’histoire du Burkina Faso son patronyme le plus courant : Ouédraogo, nom qu’elle donna à son fils pour honorer la mémoire de son fidèle destrier. Depuis 2002, Yennenga figure en majesté sur son cheval blanc au fronton de l’Assemblée nationale.
Image extraite de l’épisode « Yennenga, la princesse guerrière », de la série « African Empires », sur TV5Monde.
Enfin, le dernier épisode nous plonge au cœur du palais de Méroé, entre Assouan et Khartoum, durant le règne de la souveraine Amanirenas qui administra le royaume de Koush, dans l’actuel Soudan, au premier siècle avant J.-C. A rebours d’autres icônes du continent, l’époque et la vie de la reine, réputée féroce, ont été bien documentées par des écrits. Deux fascinantes stèles gravées en écriture méroïtique, la langue pluriséculaire des pharaons noirs qui n’a pas encore livré tous ses secrets, retracent les exploits de cette stratège. Audacieuse au point de défier l’Empire romain en Egypte et dont son contemporain grec, l’historien et géographe Strabon, fit le récit.
Afrique du Sud : Shaka Zulu, le peuple du ciel, de Chris Macari, graphisme d’Anthony Giovanni (Fr, 2023, 45 min). En replay sur TV5Monde.
Mali : Soundiata Keïta, le lion de Mandé, d’Askia Traoré, graphisme de Florent Molinier, (Fr, 2023, 51 min). En replay sur TV5Monde.
Burkina Faso : Yennenga, princesse guerrière, de Françoise Ellong-Gomez, graphisme d’Anthony Giovanni, (Fr, 2023, 42 min). En replay sur TV5Monde.
Soudan : Amanirenas, à la recherche des Candaces, de Josza Anjembe, graphisme d’Anthony Giovanni, (Fr, 2023, 49 min). En replay sur TV5Monde.
Source : – (Le 22 novembre 2023)
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