Un accord tout proche pour la libération d’otages à Gaza, selon le Qatar

Le Qatar a affirmé mardi qu'un accord était tout proche pour la libération d'otages détenus par le Hamas dans la bande de Gaza, en échange d'une trêve dans le territoire palestinien où l'armée israélienne poursuit sans répit son offensive contre le mouvement islamiste.

Courrier international – Les négociateurs n’ont « jamais été aussi proches d’un accord », selon le Qatar, qui oeuvre avec les Etats-Unis et l’Egypte pour tenter de libérer des otages enlevés en Israël par le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, lors de son attaque meurtrière du 7 octobre, en échange notamment d’une trêve dans les combats.

 

Les négociations ont atteint la « phase finale », a affirmé un représentant de l’émirat du Golfe.

L’armée israélienne estime qu’environ 240 otages ont été emmenés par le Hamas à Gaza.

« Nous nous approchons de la conclusion d’un accord de trêve », avait déclaré plus tôt Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas basé au Qatar.

Selon des sources au sein du Hamas et du Jihad islamique, un autre groupe islamiste armé palestinien, les deux mouvements ont bien accepté un accord dont les détails doivent être annoncés par le Qatar et les autres médiateurs.

Le gouvernement israélien n’a pas réagi à ces déclarations.

 

AFP

Combats à Gaza

 

Depuis un mois et demi, les proches des otages vivent dans l’angoisse et réclament au gouvernement israélien des efforts accrus en vue de leur libération, tandis que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, refuse tout cessez-le-feu sans libération des otages.

Les organisations internationales et de nombreuses capitales étrangères multiplient les appels à un cessez-le-feu ou à une trêve face à la situation humanitaire catastrophique dans le petit territoire assiégé, où la guerre a détruit des quartier entiers, dévasté le système de santé et entraîné des déplacements massifs de population.

Une « tragédie » sanitaire se profile dans la bande de Gaza, où l’eau « manque cruellement » et où la pénurie de carburant risque de provoquer « l’effondrement des services d’assainissement », a encore averti mardi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).

L’armée, qui poursuit sa progression dans le nord de la bande de Gaza, a annoncé avoir encerclé le camp de réfugiés palestiniens de Jabaliya, le plus grand du territoire situé aux portes de la ville de Gaza, là où se concentre depuis plusieurs semaines l’essentiel de l’offensive israélienne.

 

Des derniers détails ?

 

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Des soldats israéliens déployés près de la frontière avec la bande de Gaza, le 20 novembre 2023

 

En Israël, 1.200 personnes, en grande majorité des civils, ont été tuées, selon les autorités, dans l’attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza, d’une ampleur et d’une violence inédites dans l’histoire du pays.

En représailles, Israël a juré d' »anéantir » le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, et pilonne sans relâche le territoire palestinien, où son armée mène depuis le 27 octobre une offensive terrestre.

Dans la bande de Gaza, plus de 13.300 personnes ont été tuées dans les bombardements israéliens, dont plus de 5.600 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, a rencontré lundi soir des dirigeants du Qatar ainsi que M. Haniyeh, afin d' »avancer sur les questions humanitaires liées au conflit armé en Israël et à Gaza ».

AFP

Un char israélien sort de la bande de Gaza par la barrière de sécurité entourant l’enclave palestinienne, le 21 novembre 2023

 

Si le CICR a assuré ne pas participer aux pourparlers, il a insisté pour que ses « équipes soient autorisées à rendre visite aux otages ».

« Nous n’avons jamais été aussi proches, nous sommes confiants. Mais il reste du travail. Rien n’est fait tant que tout n’est pas fait », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby.

 

AFP

Des véhicules israéliens transportent des détenus palestiniens hors de la bande de Gaza, le 20 novembre 2023

 

Deux sources proches du dossier ont indiqué mardi à l’AFP que les pourparlers portaient sur un accord prévoyant la libération de « 50 à 100 » otages en échange de la libération de 300 prisonniers palestiniens en Israël, parmi lesquels des enfants et des femmes.

Le transfert se ferait par étape à raison de « dix » otages contre « trente » prisonniers palestiniens par jour et comprendrait l’entrée de nourriture, d’aide médicale et de carburant et surtout une « trêve humanitaire de cinq jours renouvelable ».

 

« Incroyablement décevant »

 

Mais Israël insiste sur le « regroupement familial » signifiant que si un civil était libéré, son partenaire le serait également, même s’il était soldat, ce que le Hamas refuse pour le moment, étant opposé à la libération de militaires, selon ces deux sources.

Des proches des otages ont rencontré lundi soir Benjamin Netanyahu et son « cabinet de guerre ».

« Récupérer nos otages est une tâche sacrée et suprême et je m’y engage », a déclaré le Premier ministre sur le réseau social X, après cette rencontre.

 

AFP

Des Palestiniens fuient les combats dans le sud de la bande de Gaza, le 19 novembre 2023

 

« Nous n’arrêterons pas les combats tant que nous n’aurons pas ramené nos otages chez eux, détruit le Hamas et veillé à ce qu’il n’y ait plus de menaces venant de Gaza », a-t-il ajouté.

« Nous voulions entendre parler d’un accord et entendre que le retour des personnes enlevées est une priorité parmi les objectifs de la guerre. Nous n’avons pas entendu cela », a déclaré Udi Goren, dont le cousin Tal Haimi est parmi les otages. « C’est incroyablement décevant », a-t-il ajouté.

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Bande de Gaza (Territoires palestiniens) (AFP)

Source : Courrier international

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