L’effondrement cette semaine d’une partie du plafond de l’aéroport international Oumtounsy de la capitale relance l’affaire de la décennie de Ould Aziz. C’est la mauvaise gestion des affaires publiques qui est pointée du doigt par les observateurs avec en première ligne l’opacité des marchés publics de gré à gré.
Les Mauritaniens ne sont pas surpris de l’effondrement d’une partie du plafond de l’aéroport Oumtounsy sept ans après son inauguration par l’ancien président OUld Aziz qui en avait fait sa fierté d’offrir un joyau à la Mauritanie d’une capacité de deux millions de voyageurs par an et pouvant recevoir les gros porteurs Airbus 380 et Boeing 780. Une partie de l’édifice qui s’écroule est un mauvais signe. C’est toute la chaîne de construction de l’aéroport qui est remise en cause.
Cette fâcheuse conséquence semble être liée à l’origine à la rapidité des travaux et à l’opacité des marchés publics de gré à gré qui ne respectent pas les critères d’appel d’offres. Ce sont les magouilles financières qui entourent la vente des terrains de l’ancien aéroport qui sont pointées du doigt.
Les observateurs rappellent que pour construire une telle infrastructure de dernière génération il faut de l’argent. C’est ainsi qu’un deal entre la société Najah for Major Work (NMW) du richissime homme d’affaires mauritanien Ould Mohamed Lemine et l’Etat a été trouvé et en échange cette partie foncière de l’ancien aéroport soit 200300 hectares l’équivalent d’Oumtounsy. Ce troc foncier est au cœur de l’enrichissement illicite de l’ancien président Ould Aziz, un des chefs d’accusation de la justice dans l’affaire de la décennie dont l’épilogue n’est qu’une question de quelques jours voire quelque mois.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 13 novembre 2023)
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