Mauritanie ; la baisse de la dette publique depuis 2020 ne profite pas aux contribuables

La tendance baissière de la dette publique attendue en 2024 est de plus de 71 pour cent du PIB Un signal d’une bonne capacité de remboursement de la dette mais ces résultats ne profitent pas aux contribuables mauritaniens qui attendent avec impatience l’application des lois contre les prévaricateurs du régime.

C’est le sentiment des observateurs qui pointent un manque à gagner considérable du trésor public depuis 2019 à cause des milliards d’ouguiyas de détournements des deniers publics par des dirigeants des sociétés publiques de personnalités du régime et des forces clientélistes qui agissent à proximité de la présidence et des ministères.

Cette tendance baissière de la dette publique depuis 2020 de plus de 55 pour cent du PIB qui passe à plus de 51 en 2022 puis plus de 50 en 2023 et une baisse attendue de plus de 71 pour cent en 2024. C’est un bon signe des efforts du gouvernement d’allègement de la dette publique dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et de l’initiative d’allègement de la dette multilatérale et enfin à l’initiative de la suspension du service de la dette du G20 à la Mauritanie à cause du covid-19.

C’est la capacité de remboursement de la dette qui est pointée du doigt malgré la dévaluation de la monnaie ouguiya qui coûte chère à l’Etat par que 85 pour cent de la dette est libellée en devises étrangères. Les engagements et les priorités du président mauritanien grèvent les finances publiques Et c’est le contribuable qui en fait les frais avec la dilapidation des deniers publics.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 10 novembre 2023)

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