Les vingt ans de réclusion et confiscation des biens de l’ex-président Ould Aziz que vient de réclamer le procureur près la cour anti-corruption à Nouakchott constituent un réquisitoire à la hauteur de l’attente du peuple mauritanien qui aspire à la justice.
Même si la classe politique est divisée par rapport à ce procès inédit qui touche à sa fin après plus de 9 mois d’audiences dans la capitale mauritanienne il n’en demeure pas moins que c’est la justice qui prime sur toute considération politique ou tribale. Ce réquisitoire du parquet de Nouakchott est attendu par le peuple mauritanien qui aspire à la justice et à la restitution des biens de l’Etat. Jamais un chef d’Etat mauritanien s’est fait une fortune en partie sur le dos du contribuable.
Plus de 60 milliards d’ouguiya amassés par l’ex-président Ould Aziz. En une décennie Ould Aziz s’est enrichi considérablement grâce à un système de corruption et d’enrichissement illicite avec le clan familial et ses collaborateurs du régime, premiers ministres et ministres, hommes d’affaires. Ce qui donne le tournis aux observateurs ce sont les dérives de toutes les fonctions de chef d’Etat de l’exécutif et du premier magistrat révélées au grand public durant ce procès qualifié d’historique. C’est la première fois dans l’histoire de la Mauritanie qu’un chef d’Etat est aux portes de la prison au moins pour vingt ans avec confiscation de ses biens. Ainsi le tombeur du premier président mauritanien élu démocratiquement Feu SIDIOCA attend à l’abri des caméras d’être fixé sur son sort.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 octobre 2023)
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