Vu de Téhéran – La solitude du Hamas face à Israël

Le mouvement islamiste palestinien risque de devoir conduire seul la bataille de l’“axe de résistance” contre Israël, estime un journal iranien réformateur. Une implication plus forte du Hezbollah libanais dans le conflit mettrait en effet davantage le régime iranien dans le collimateur et provoquerait un embrasement régional, pronostique-t-il.

Courrier international – Plus de cinq jours après l’offensive surprise du Hamas contre Israël, le mouvement islamiste palestinien aimerait que les autres factions armées pro-Iran de la région se joignent à la bataille et lui apportent leur soutien, mais ce ne sera pas le cas, estime le quotidien iranien Hammihan.

“Les dirigeants du Hamas souhaitent ouvrir d’autres fronts contre Israël afin de réduire la pression exercée sur eux” par les attaques de l’armée israélienne, écrit le journal réformateur.

Le Hamas avait, dès le lancement de l’opération Déluge d’Al-Aqsa, appelé “les combattants de la résistance en Cisjordanie” occupée ainsi que “les nations arabes et musulmanes” à rejoindre son combat contre l’État hébreu.

 

Le Hezbollah, service minimum

 

Cet appel concernait aussi les milices chiites déployées dans la région et, plus précisément, le puissant Hezbollah libanais.

Mais pour Hammihan, il est “très peu probable que le Hezbollah libanais veuille entrer sur le champ de bataille sans se coordonner avec la République islamique”, car une intervention massive du parti armé chiite libanais contre Israël “serait imputée” au régime iranien.

Or, mardi 10 octobre, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a nié l’implication de son pays dans l’attaque du Hamas contre Israël, tout en réaffirmant le soutien iranien “à la Palestine”. Le même Ali Khamenei avait pourtant reçu en juin à Téhéran le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et déclaré la bande de Gaza comme “le cœur de la résistance”.

 

“Aucun véritable front”

 

L’Iran a été l’un des premiers pays à saluer l’opération lancée par le Hamas, que Téhéran considère comme étant membre de l’“axe de la résistance”. Dans la phraséologie du régime iranien, ce terme évoque notamment les mouvements palestiniens, libanais, syriens, irakiens et yéménites, proches de l’Iran et opposés à Israël, l’ennemi juré de la République islamique.

De plus, les États-Unis, qui ont déployé en Méditerranée orientale le porte-avions USS Gerald Ford, le plus gros navire de guerre du monde, ont mis en garde lundi 9 octobre le Hezbollah de ne pas ouvrir un “deuxième front” contre Israël.

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Source : Courrier international

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