Mauritanie : la réorganisation de la recherche scientifique est une œuvre de longue haleine

Après quatre années de gouvernance de Ould Ghazouani, la réorganisation de la recherche scientifique relève d’une gesticulation politique en décalage avec la réalité de l’enseignement supérieur qui souffre de dysfonctionnements et d’incohérences du système éducatif en Mauritanie depuis des décennies.

La recherche scientifique est le parent le plus pauvre en Mauritanie avec un budget qui vient d’être portée à 0,4 pour cent du PIB pour 2023. Le projet de restructuration par un nouveau texte législatif ne suffira pas pour booster un secteur qui dépend trop des chercheurs à l’Etranger. Ce budget trop faible n’est pas une ambition à la hauteur de l’enjeu du progrès et du développement économique et social d’un pays très en retard dans les domaines techniques et scientifiques

Un nouveau texte pour la coordination des institutions nationales de recherche est une chose, encourager les chercheurs nationaux en est une autre. Le secteur de la recherche souffre d’un manque de communication des chercheurs et du gouvernement et d’une stratégie de recherche qui place les différents organismes sous une double tutelle pour l’indépendance de ce secteur dont les besoins en ressources humaines sont essentiels.

C’est également insuffisant de dégager les domaines prioritaires retenus par le gouvernement à savoir l’agriculture et de l’élevage, la pêche et les industries extractives mais surtout de privilégier les mathématiques et la technologie avec aujourd’hui l’intelligence artificielle qui révolutionne tous les domaines d’activité. Ce qui laisse penser que la recherche scientifique est onéreuse.

Les chercheurs qui cherchent sont encore moins nombreux en Mauritanie et ceux qui trouvent encore plus rares. C’est la carence de financement de la recherche qui est pointée du doigt par les observateurs et qui pose le problème de transparence dans un pays où le gouvernement joue avec le financement extérieur. La problématique mauritanienne est à deux niveaux : la qualité de l’enseignement supérieur et la vulgarisation scientifique.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 07 octobre 2023)

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