La rentrée scolaire, c’était un mélange de sentiments contradictoires. Quelques jours auparavant, l’ambiance était teintée de tristesse à l’idée de retrouver les bancs de l’école, que je détestais tant.
Mais en même temps, c’était un plaisir de savoir que je retrouverais bientôt mes camarades, impatients comme moi de renouer avec l’apprentissage.
Avant le grand jour, nous partions avec nos parents au marché, à la recherche des vêtements et des fournitures scolaires indispensables. Rien ne devait être laissé au hasard : crayons, stylos, boîtes de couleur, compas, équerres… Tout devait être soigneusement choisi. Les cahiers et leurs protège-cahiers étaient également au programme. Et il y avait une règle immuable : trois couleurs de protège-cahiers différentes. Le bleu pour les cahiers de leçons, le rouge pour les cahiers de devoirs, et le jaune pour les cahiers de composition.
Le jour de la rentrée était toujours unique. À Nouakchott, cela coïncidait généralement avec le début de l’hiver. C’était un moment où l’on ressentait un tiraillement entre cette nouvelle saison et l’excitation de l’état d’esprit scolaire. Le climat était frais, doux, et cela apportait une atmosphère particulière à cette journée spéciale.
Malgré mes appréhensions initiales, la rentrée scolaire laissait place à une promesse de découvertes, d’apprentissage et de souvenirs à créer. C’était un nouveau départ, une aventure qui se dessinait à l’horizon, et chaque année, elle apportait son lot de magnifiques souvenirs.
Souleymane Djigo
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