27 maires des communes du Trarza viennent de répondre au président Ould Ghazouani qui s’est confié cette semaine au journal français le Figaro sur sa candidature en 2024 qui ne dépend que du parti INSAF et du peuple mauritanien. La lettre adressée au chef de l’Etat lui demande effectivement de briguer un second mandat.
Les députés INSAF sont ainsi en ordre de bataille pour renouveler leur confiance au président mauritanien à une année de la présidentielle 2024. Ce n’est pas une surprise pour les observateurs qui pointent le retour du populisme via la politique politicienne des élus qui utilisent les vieilles recettes de personnalisation du pouvoir. Et ce n’est que le début du commencement. Les conseillers régionaux, les députés et l’équipe gouvernementale vont suivre prochainement pour amplifier le programme quinquennal en panne depuis quatre ans.
Une année ne suffira pas à relever les grands défis manqués, l’autosuffisance alimentaire, l’accès à l’eau potable et à l’électricité, la construction de nouvelles routes. La liste est longue et toutes réalisations attendues dans ces domaines atteignent à peine 39 pour cent. Mais ce bilan mitigé n’est pas un obstacle pour un second mandat dans un pays habitué à l’alternance militaire depuis 1978. Les prochaines échéances ne feront pas exception. Ould Ghazouani sera candidat à sa propre succession et le système électoral en vigueur ne changera pas.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 octobre 2023)
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