Burkina Faso : le pouvoir freine sur de nouvelles élections et annonce une modification de la Constitution

Selon le capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir après un coup d’État il y a un an, les élections ne sont pas « une priorité » contrairement à la « sécurité », dans un pays miné par les violences djihadistes.

Le Monde – La perspective d’un scrutin au Burkina Faso pour mettre fin à la période de transition actuelle s’éloigne après les déclarations, vendredi 29 septembre, du capitaine Ibrahim Traoré, près d’un an après son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat.

Les élections, « ce n’est pas une priorité, ça, je vous le dis clairement, c’est la sécurité qui est la priorité », dans ce pays miné par les violences djihadistes, a répondu le militaire aux journalistes qui l’interviewaient en soirée à la Radiodiffusion télévision du Burkina.

Les médias évoquaient des élections théoriquement prévues en juillet 2024. A la tête du pays depuis le 30 septembre 2022, Ibrahim Traoré a néanmoins ajouté que « [leur] pari tient toujours » pour organiser un scrutin, sans préciser de date, et a rappelé avoir déclaré, « le premier jour » de sa prise de pouvoir, vouloir « faire le minimum de temps possible dans cette lutte ».

Ibrahim Traoré a dès le début invoqué la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays pour justifier le coup d’Etat. Depuis 2015, des violences djihadistes récurrentes ont fait au seul Burkina plus de 17 000 morts et plus de deux millions de déplacés internes.

« Il n’y aura pas d’élection qui va se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes autour, il faut que tous les Burkinabés choisissent leur président », a-t-il affirmé, évoquant les deux villes épargnées par les attaques djihadistes fréquentes.

Des manifestations pour réclamer une nouvelle Constitution

 

Le capitaine a également annoncé une « modification partielle » de la Constitution, un texte qui reflète selon lui « l’avis d’une poignée de personnes éclairées », au détriment d’une « masse populaire ».

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Source : Le Monde avec AFP

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