Sommet pour le climat : l’Afrique affine ses demandes

Financements, dette et taxes : la déclaration de Nairobi dresse la liste des demandes du continent pour alléger le poids de la lutte contre le réchauffement climatique.

Jeune Afrique – Dans la « Déclaration de Nairobi », le continent africain s’est efforcé de trouver une position commune dans le processus mondial sur le changement climatique qui culminera avec la conférence de l’ONU sur le climat (COP28) de Dubaï fin novembre.

 

Énergies propres

 

Outre un potentiel naturel pour générer directement des énergies propres (solaire, éolien, géothermie, etc.), l’Afrique abrite 40 % des réserves mondiales de cobalt, de manganèse et de platine, essentiels pour les batteries et les piles à hydrogène. Paradoxe : ce continent n’a attiré que 2 % des investissements mondiaux de la transition énergétique pendant la décennie écoulée.

Le sommet de Nairobi a appelé à un investissement de 600 milliards de dollars pour augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030.

Un impératif pour un continent d’1,4 milliard d’habitants, dont 600 millions n’ont pas accès à l’électricité.

 

Taxes carbone

 

Pour permettre de lever les fonds nécessaires à ces investissements, la Déclaration de Nairobi appelle les dirigeants de la planète à « se ranger derrière la proposition d’un régime de taxation du carbone incluant une taxe sur le commerce des combustibles fossiles et sur le transport maritime et aérien ». Ces sources de financements, ajoute la Déclaration, pourraient être complétées par une taxe mondiale sur les transactions financières.

Au cours d’un sommet à Paris en juin, le président français Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur d’une taxe sur le commerce maritime tout en soulignant la nécessaire adhésion de la Chine, des États-Unis et d’autres pays européens pour qu’elle devienne réalité.

À Nairobi, l’émissaire américain sur le climat John Kerry s’est borné à expliquer que ces différentes propositions étaient à l’étude à Washington.

 

Réforme du système financier

 

Les participants au sommet de Nairobi ont joint leurs voix aux appels à réformer l’architecture du système financier international, que le secrétaire général de l’ONU António Guterres a qualifié de « dépassé, injuste et dysfonctionnel ».

Les dirigeants ont également appelé à une restructuration et à un allègement de la dette de leurs pays. La charge de la dette dans la région a grimpé en flèche avec la pandémie de Covid, l’invasion russe de l’Ukraine et les impacts climatiques, selon la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique.

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Source : Jeune Afrique avec AFP

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