Le Calame – L’image a choqué et il y a de quoi. Un lanceur d’alerte a partagé sur les réseaux sociaux des photos de fissures apparues (déjà !) sur un tronçon de la route Boutilimit-Aleg dont les travaux viennent à peine de s’achever.
Attribuée il y a de cela quatre ans à deux entreprises (dont l’expertise n’est apparemment pas la qualité première), chacune à raison de cinquante kilomètres, la route a vu ses travaux démarrer avec beaucoup de retard.
Malgré les visites « inopinées » d’un ancien ministre de l’Équipement et des transports dont les remontrances n’auront pas servi à grand-chose. Si bien que les usagers, dont les nerfs étaient mis à rude épreuve, se demandaient comment l’État pouvait accepter que ce laisser-aller reste aussi longtemps impuni.
Aucune des sociétés n’a, en effet, été réprimandée, encore moins pénalisée. Pire, épargnées de contrôles rigoureux, elles avaient toute latitude pour construire la route à leur convenance, réduisant les coûts au maximum. Ce qui n’a pas tardé à se répercuter négativement sur sa qualité : dans un an ou deux, elle ne sera plus qu’un lointain souvenir. Ailleurs dans le Monde, un tel ouvrage contractuellement construit « selon les normes » est garanti trente ans.
Ahmed Ould Cheikh
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