
premier Sommet africain sur le climat, lundi 4 septembre, à Nairobi. Las, le texte préparé par le Kenya et le secrétariat de l’Union africaine (UA) a été sévèrement critiqué par les ministres de l’environnement réunis à huis clos dans la soirée, alors que les chefs d’Etat – qui doivent adopter la déclaration – étaient arrivés un peu plus tôt dans la capitale kényane.
– Ce ne devait être qu’une réunion d’information sur le projet de déclaration finale duLa déclaration doit définir la position commune des 54 pays africains dans les négociations climatiques, dont la prochaine étape aura lieu à Dubaï en décembre lors de la 28e conférence des parties de la convention des Nations unies sur les changements climatiques (COP28).
Alors que le sommet doit permettre d’afficher l’unité du continent dans la lutte contre le dérèglement climatique, la réunion de lundi s’est transformée en une série de réclamations laissant apparaître d’importants désaccords. Une dizaine de pays ont pris la parole, à commencer par les Comores qui assurent pourtant la présidence tournante de l’Union africaine. « Nous avions demandé que le rôle des océans et de l’économie bleue figure dans le texte », a regretté Houmed Msadié, ministre de l’agriculture, de la pêche et de l’environnement.
Le Botswana s’est plaint que la question de l’adaptation au changement climatique qui est « le sujet central » pour la survie de millions d’Africains ne soit pas posée de manière plus claire. Et l’Egypte a demandé que l’objectif de doublement des financements internationaux dédiés à l’adaptation soit inscrit dans le texte. Quant à la ministre de l’environnement de l’Afrique du Sud, Barbara Creecy, elle a déclaré que son pays ne soutiendrait pas « l’appel en faveur d’un nouveau régime fiscal mondial pour financer l’action climatique à grande échelle ». Sur ce point, le Nigeria a aussi émis des réserves.
Mais c’est la ministre de l’environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, qui a eu les mots les plus durs contre un texte aux formulations vagues qui omet de définir de manière concrète la contribution et les attentes du continent à l’égard des pays pollueurs. Elle pointe du doigt en particulier l’absence de toute référence aux services écosystémiques rendus par les forêts du Bassin du Congo. « C’est un texte qui engage le continent pour la COP28 et bien au-delà. Nous ne pouvons pas accepter une déclaration dont certains passages présentent la situation de manière aussi choquante pour les Africains », a-t-elle regretté. La Zambie, qui préside le groupe des négociateurs africains, a tranché d’une manière que connaissent bien les habitués des COP : « Il n’y a pas de consensus. »
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