Niger : l’armée française a commencé à discuter avec les militaires du retrait d’une partie de ses effectifs

Selon les informations du « Monde », des échanges ont lieu pour retirer certaines unités du pays sahélien. Paris rejetait jusqu’ici l’idée d’un départ de ses quelque 1 500 soldats déployés dans trois bases.

 Le Monde  – La France a commencé à discuter avec les militaires nigériens du retrait de ses forces du pays sahélien. Un mois après la dénonciation des accords de coopération militaire entre la France et le Niger par la junte au pouvoir, « des discussions sur le retrait de certains éléments militaires ont commencé », ont confirmé au Monde plusieurs sources françaises proches du dossier. « Il est normal d’en discuter dans la mesure où la coopération antiterroriste est interrompue » depuis le coup d’Etat du 26 juillet, a ajouté l’une d’elles.

A ce stade, ni le nombre de soldats concernés ni les modalités de ce départ n’ont été officiellement décidés, mais le principe est acquis. Actuellement, quelque 1 500 soldats français sont déployés dans le pays, sur trois bases : dans la capitale, Niamey, à Ouallam, au nord de la capitale, et à Ayorou, près de la frontière avec le Mali. Certaines unités pourraient être redéployées dans la région, notamment au Tchad voisin, ou être directement rapatriées à Paris.

Jusqu’ici, les autorités françaises avaient toujours rejeté les demandes de retrait des effectifs français présents sur place en contestant la légitimité de la junte au pouvoir. Elles refusent aussi le retour à Paris de l’ambassadeur, Sylvain Itté. Et elles réclament le retour au pouvoir du président Mohamed Bazoum, avec qui Emmanuel Macron reste en contact.

« Maintenir une coopération »

« Des échanges (…) existent localement entre militaires pour faciliter les mouvements de moyens militaires français immobilisés depuis la suspension de la coopération antiterroriste », avait expliqué, mardi matin, l’entourage du ministre des armées, Sébastien Lecornu. Depuis un mois, les drones, les hélicoptères et les avions sont cloués au sol. Les discussions ne sont menées qu’entre militaires, pas avec la junte au pouvoir, insiste une source, Paris continuant à ne pas reconnaître le gouvernement issu du putsch.

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Source : Le Monde 

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