Le projet de construction de la Maison des jeunes au quartier PK 7 au Nord de la capitale du Trarza est certainement le plus vieux projet abandonné par les politiques. C’est l’ex-président Ould Aziz qui l’avait lancé en 2012 et depuis les différents maires et députés de Rosso et ministres de l’habitat qui se sont succédé ont brillé par leur silence.
L’une des raisons principales de cet abandon c’est son coût estimé à plus d’un demi-milliard d’ouguiyas. Au-delà c’est la gabegie et la corruption qui sont pointées du doigt par les observateurs. Et c’est surtout la jeunesse de la région du Trarza en particulier les populations du quartier PK7 qui payent une modernisation ratée de deux régimes.
L’ancien chef d’Etat Ould Abdel Aziz est actuellement devant les tribunaux pour répondre aux accusations pour corruption, enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Ceci explique qu’un tel projet d’extension ne soit pas arrivé à terme. Ould Ghazouani ne fait pas mieux. Les différents ministres de l’habitat et de l’urbanisme ont brillé par leur silence alors que les jeunes attendent toujours une Maison pour s’occuper utilement à travers des loisirs et l’exercice même de la citoyenneté.
L’absence de maisons de jeunes dans le pays est une anomalie politique révélatrice d’une gouvernance à plusieurs vitesses. Les observateurs s’interrogent sur l’utilité d’un Haut conseil de la jeunesse qui tourne le dos à ce genre de projet qui contribue au mieux vivre ensemble. L’espoir d’un coup d’accélérateur est mince à une année de la fin du quinquennat.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 25 août 2023)
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