Le Niger autorise le Burkina et le Mali à intervenir « en cas d’agression »

 Agence de Presse Africaine – Les ministres des Affaires étrangères du Burkina et du Mali, Olivia Rouamba et Abdoulaye Diop, ont séjourné, jeudi 24 août, à Niamey où ils ont été reçus par le président du CNPS, le général Abdourahamane Tiani, peut-on lire dans un communiqué conjoint signé par les trois pays.

 

Le général de brigade, Abdourahamane Tiani a pris « deux ordonnances, le 24 août 2023, autorisant les Forces de défense et de sécurité du Burkina Faso et du Mali d’intervenir en territoire nigérien en cas d’agression », indique la note officielle.

Les deux pays voisins du Niger ont « salué » la signature desdits documents.

Le Mali et le Burkina, également dirigés par des militaires depuis août 2020 et janvier 2022, ont affiché leur solidarité avec les nouvelles autorités nigériennes au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet.

Ils avaient menacé de considérer toute intervention militaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) pour rétablir l’ordre constitutionnel, comme une « déclaration de guerre ».

Le général Tiani a, de son côté, assuré samedi qu’une telle opération armée ne serait « pas la promenade de santé à laquelle certains croient ».

Toujours selon le communiqué conjoint, le Burkina, le Mali et le Niger ont réaffirmé « leur engagement à mutualiser leurs moyens pour combattre » les groupes armés terroristes qui sévissent depuis plusieurs années dans la sous-région.

Pour ce faire, ils ont insisté sur la nécessité de renforcer les mécanismes de coopération, d’échange de renseignements et d’opérations conjointes, en vue d’être plus efficaces face à l’action des groupes terroristes », est-il fait mention dans le communiqué.

En prélude à une éventuelle intervention de la Cédéao au, les chefs d’Etat-major de la Cédéao se sont réunis les 15 et 16 août à Accra, au Ghana. A la fin d’un conclave de deux jours, le Commissaire aux affaires politiques, à la Sécurité et à la Paix de l’institution communautaire, le Dr Abdul Fatau Musa a assuré que le jour du début des hostilités a été fixé et qu’il ne restait que l’accord des dirigeants ouest africains qui ont décidé d’épuiser tous les moyens pour un règlement pacifique de la crise nigérienne.

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Source : Agence de Presse Africaine (APA)

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