Sonko en réanimation, qu’en penser ? S’en émouvoir et s’en inquiéter. Il y a des moments où le débat politique et les polémiques qu’il charrie immanquablement doivent être mis en veilleuse. C’est le cas lorsqu’une vie humaine est supposée en jeu, cela quel que soit le degré de sérieux de la menace.
La grève de la faim est, par essence, un acte politique des plus embarrassants. Aucune des réponses qui peuvent lui être apportées ne peut être totalement satisfaisante pour les différents protagonistes. Lesquels sont d’abord mus par la volonté de ne pas céder.
Sauf que quand le demandeur et le destinataire de la demande sont tous dans cette disposition d’esprit et, qu’au milieu, l’enjeu est la santé voire une vie humaine, on mesure le tragique de l’impasse.
Les « options » sont pour le moins étriquées. Les autorités accèdent aux demandes de Sonko et elles donnent le sentiment de cèder. Sonko arrête sa grève de la faim sans rien obtenir de ce qu’il avait demandé et c’est lui qui aura cédé.
Redoutant le pire, les autorités le nourrissent contre son gré elles bafoueraient son choix et un de ses droits les plus fondamentaux. Le choix est entre de mauvaises solutions dont l’une serait tout de même de nature à sauver une vie.Ce n’est pas rien mais ça ne résout pas tout.
Mais à tout prendre ou entre plusieurs maux…Prions pour que Sonko ne soit pas pour Macky Sall ce que l’Irlandais Bobby Sands fut pour Mme Thatcher. Prions surtout pour qu’aucune vie humaine ne soit perdue. La politique ne doit être à ce prix.
Tijane BAL pour Kassataya.com
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