
L’Orient Le Jour – L’Arabie saoudite a nommé samedi un ambassadeur non-résident pour les territoires palestiniens, qui sera également consul général à Jérusalem, dans un contexte de spéculations sur une normalisation des relations entre Riyad et Israël. Le dossier des territoires palestiniens est traditionnellement géré par l’ambassade d’Arabie saoudite à Amman.
Le poste d’ambassadeur non-résident sera occupé par Nayef al-Sudaïri, l’actuel ambassadeur saoudien en Jordanie, selon un message publié sur les réseaux sociaux par l’ambassade saoudienne à Amman et authentifié par un responsable du ministère saoudien des Affaires étrangères. Cette nomination représente « un pas important », a déclaré M. Sudaïri dans une vidéo diffusée par la chaîne de télévision publique saoudienne Al-Ekhbariya. Il a souligné la volonté du roi Salmane et du prince héritier Mohammad ben Salmane « de renforcer les relations avec les frères de l’Etat de Palestine et de lui donner un soutien formel dans tous les domaines ».
L’Arabie saoudite ne reconnaît pas Israël et n’a pas adhéré aux accords d’Abraham de 2020, négociés par les Etats-Unis, qui ont permis à l’Etat israélien de normaliser ses relations avec deux voisins du royaume, les Emirats arabes unis et Bahreïn. Riyad a déclaré à plusieurs reprises qu’il s’en tenait à la position de la Ligue arabe, vieille de plusieurs décennies, qui consiste à ne pas établir de liens officiels avec Israël tant que le conflit avec les Palestiniens n’est pas résolu. Toutefois, en juillet 2022, Riyad avait annoncé l’ouverture de son espace aérien à « tous les transporteurs », y compris israéliens. A l’époque, le royaume avait nié que cette mesure soit le signe d’un processus de normalisation.
« Question de temps » ?
Et au cours des derniers mois, Riyad et Washington se sont entretenus sur les conditions posées par l’Arabie saoudite pour progresser sur la voie de la normalisation, notamment des garanties de sécurité et une assistance pour un programme nucléaire civil doté d’une capacité d’enrichissement d’uranium.
L’Arabie saoudite a besoin de savoir si les Israéliens « s’activent pour que des progrès tangibles soient réalisés dans la résolution du conflit israélo-palestinien », a déclaré cette semaine à l’AFP Hesham Alghannam, analyste saoudien de l’Université arabe Nayef pour les sciences de la sécurité à Riyad.
AFP
Source : L’Orient Le Jour (Liban)
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