L’élection cette semaine à l’Assemblée nationale de 9 juges de la Haute cour de justice dont 8 sont issus du parti INSAF et de la majorité présidentielle est une parodie de démocratie. Les observateurs pointent une élection trompe-l’œil pour asseoir tous les pouvoirs du chef de l’exécutif.
Dans un contexte de l’affaire de la décennie de Ould Aziz, le premier procès d’un ancien chef d’Etat en Mauritanie, cette mise en place d’une haute cour de justice n’est pas une surprise encore moins sa composition de 9 juges au total dont 8 appartiennent au parti INSAF et de la majorité présidentielle. Une cour qui assure également ses arrières avec 8 suppléants du même camp.
L’Assemblée nationale comble ainsi un vide juridique après l’élection d’un nouveau parlement. L’opposition est ainsi écartée pour anticiper par exemple à toute épreuve de commission d’enquêtes parlementaires. Cette nouvelle haute instance judiciaire est une soupape de sécurité du régime de Ould Ghazouani pour parer à toute éventualité du procès en cours de l’ex-président Ould Aziz qui n’a cessé de brandir la constitution pour être jugé pour haute trahison par la haute cour de justice.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 août 2023)
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