La Mauritanie pourrait connaître un ralentissement économique, une augmentation de la pauvreté et des inégalités dans les années à venir. Une sonnette d’alarme de la Banque mondiale à Ould Ghazouani à une année de la fin du quinquennat.
C’est un message de vigilance et de bonne gouvernance de l’un des gendarmes financiers du monde au président mauritanien qui pourrait être candidat à sa propre succession en 2024. La Banque mondiale est claire en pointant la dépendance au secteur extractif et la vulnérabilité aux chocs climatiques qui pèsent sur l’atteinte des objectifs de croissance inclusive et de réduction de la pauvreté selon ses propres termes.
En effet le cœur de l’économie mauritanienne bat au rythme des exportations du minerai de fer qui apportent de l’oxygène au budget de l’Etat nettement déficitaire en 2023 de 10 milliards d’ouguiyas. C’est un secteur productif qui a un impact sur l’exclusion et la pauvreté deux chevaux de bataille de Ould Ghazouani. L’Etat mauritanien a également beaucoup dépensé pour lutter contre les inondations et réhabiliter et construire de nouvelles routes à l’Intérieur et à Nouakchott.
Ces dépenses ont coûté trois pour cent du PIB en 2022. Et cette année les salaires des fonctionnaires et les retraités ont augmenté. Ould Ghazouani devra mettre à profit la dernière année de son quinquennat pour relever les nouveaux défis du changement climatique qui passe par un capital humain construit dans un contexte de résilience et d’inclusion. Il s’agira également d’accélérer les réformes économiques avec l’adoption d’une nouvelle loi sur l’urbanisme et la construction, deux secteurs où l’Etat mauritanien accuse des retards et une mal gouvernance.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 01 août 2023)
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