Au lendemain du putsch au Niger, le général Tiani fait face à la foudre africaine et internationale. L’Union Africaine lance un ultimatum de 15 jours pour un retour à la normale tandis que la CEDEAO s’apprête à un sommet extraordinaire à Abuja pour examiner la situation. La France et l’UE suspendent le robinet financier en attendant la remise du pouvoir au président déchu.
C’est un véritable camouflet de la CEDEAO en première ligne qui s’apprête à réunir en sommet extraordinaire à Abuja en même temps qu’un sommet de l’UMOA. Les observateurs s’attendent à des sanctions économiques et financières et sur le plan politique la suspension du Niger des instances régionales. L’ultimatum de l’UA va dans ce sens alors que la France et l’UE annoncent la couleur en fermant momentanément le robinet financier.
Le général Tiani tombeur de l’ex-président Bazoum fait face ainsi à des réactions unanimes de condamnation. Ce coup de force est une gifle à la France qui avait placé tous ses espoirs au président déchu nigérien pour laver l’affront du Mali et surtout redéployer la force Barkhane pour une seconde chance de réussite contre les jihadistes au Sahel.
C’est la faiblesse des institutions africaines face aux coups d’Etat répétitifs post-indépendances qui est pointée du doigt. 63 ans après les indépendances c’est l’échec de la démocratie qui résulte de la mal gouvernance des dirigeants africains. C’est la Françafrique également responsable en partie de son système occulte de domination des pays africains anciennement colonisés par la France qui fragilise les gouvernances africaines.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 30 juillet 2023)
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