
Courrier international – Le Niger est l’un des derniers alliés des pays occidentaux dans une région du Sahel ravagée par la violence jihadiste et dont deux voisins, le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires putschistes, se sont tournés vers d’autres partenaires, dont la Russie.
« C?est avec stupeur et consternation » que la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédeao) « a pris connaissance de la tentative de coup d?Etat au Niger », indique un communiqué de l’organisation régionale qui « appelle les auteurs de cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la République démocratiquement élu ».
Même tonalité du côté de l’Union africaine (UA) qui a condamné « fermement de tels agissements de la part de militaires agissant en totale trahison de leur devoir républicain ».
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© AFP/Archives Le président du Niger, Mohamed Bazoum, au palais présidentiel à Niamey le 2 mai 2022 |
Une source proche de la présidence interrogée par l’AFP a affirmé que cette tentative était « vouée à l’échec ».
« Au terme des pourparlers, la garde présidentielle a refusé de libérer le président, l’armée lui a lancé un ultimatum », a déclaré une autre source proche de la présidence sous couvert de l’anonymat, à la suite d’un « mouvement d’humeur » de membres de la garde présidentielle qui ont bloqué l’accès de la présidence à Niamey.
Les exigences de la garde présidentielle lors de ces pourparlers restaient inconnues dans l’après-midi.
Dans un message publié sur Twitter – rebaptisé « X » – ensuite supprimé, la présidence du Niger avait indiqué que « des éléments de la garde présidentielle (GP) ont engagé un mouvement d’humeur anti-républicain et tenté en vain d’obtenir le soutien des forces armées nationales et de la garde nationale ».
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© AFP L’accès à la présidence du Niger bloqué à Niamey |
« L’armée et la garde nationale sont prêtes à attaquer les éléments de la GP impliqués dans ce mouvement d?humeur s?ils ne reviennent pas à de meilleurs sentiments », ajoutait la présidence en affirmant que « le président de la République et sa famille se portent bien ».
Des soldats, le doigt sur la gâchette, debout ou assis dans des pick-ups équipés de mitrailleuses, étaient visibles devant le siège de la télévision publique à Niamey et dans les rues y menant, sans toutefois entraver la circulation, a constaté un journaliste de l’AFP.
Aucun dispositif militaire particulier n’était en revanche visible dans le quartier de la présidence, la circulation y était normale et aucun coup de feu n’a été entendu.
Dans les premières heures de la matinée, l’accès à la présidence avait été bloqué en raison du mouvement des membres de la GP.
Niamey (AFP)
Source : Courrier international
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