Mauritanie : la dérive autoritaire de Ould Ghazouani à l’Assemblée nationale

Le discours du premier ministre sur la politique générale du gouvernement continue de susciter de vives tensions au sein de l’Assemblée nationale avec en toile de fond la plainte officielle du ministre de la Justice pour la levée de l’immunité parlementaire d’un député accusé de blasphèmes. Cette demande est une atteinte à la constitution et à la haute institution de la République, l’Assemblée nationale.

Un sentiment partagé par l’opposition qui condamne ces démarches du pouvoir exécutif qui empiètent sur le législatif. C’est un abus de pouvoir du chef de l’exécutif qui est en train de prendre de l’ampleur après l’éloignement du juge d’instruction sur l’affaire de l’assassinat de l’activiste pour les droits de l’homme Chouvi Cheine.

Ce qui se passe aujourd’hui à l’Assemblée nationale à l’occasion du discours du premier ministre sur la politique générale du gouvernement est un passage en force du ministre de la Justice contre la liberté d’expression d’un représentant du peuple.

L’accusation de propos blasphématoires n’est rien d’autre que l’application de la loi liberticide sur la protection des symboles de l’Etat. En dénonçant cette dérive autoritaire de Ould Ghazouani, la nouvelle opposition au parlement qui regroupe Tawassoul, l’AJD-MR, le FRUD et Sawab, prend ses marques et entend défendre la mission sacrée des élus du peuple. Désormais le gouvernement et le parti INSAF ont une opposition combative qui ne laissera rien passer sur les graves violations des libertés.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 26 juillet 2023)

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