La déclaration du porte-parole du gouvernement selon laquelle les ministres ne travaillent pas pour le peuple mais pour les intérêts du pays, est considérée par les observateurs comme une maladresse de communication.
En réalité cette vision du ministre du pétrole traduit une gouvernance qui privilégie les choses comptables, les intérêts que celles qui comptent le peuple. L’impact d’une telle politique d’intérêts sur le peuple c’est l’absence de boussole pour lutter efficacement contre la pauvreté des 4 millions de Mauritaniens et l’ignorance et de projet de société où le citoyen est considéré comme un acteur de développement et non d’éternels assistés par un Etat providentiel.
Quand un gouvernement ne regarde que les intérêts du pays qui se résument plus par l’accaparement des richesses naturelles par l’élite gouvernante, le peuple est relégué au stade de spectateur. Pas étonnant que tous les discours d’égalité, de fraternité, d’une administration proche des citoyens, de projets de développement, aboutissent à des contre-performances. Cette boutade du porte-parole est révélatrice des nominations des ministres issus d’anciens régimes de Ould Salek à Ould Ghazouani.
Le recyclage de ces anciennes personnalités est un marqueur constant du régime de Ould Ghazouani. Les intérêts du pays c’est de donner du travail aux jeunes chômeurs face à la mutation climatique et technologique.
Le paradoxe pays riche mais pauvre doit céder à l’espoir de partage des richesses. Effectivement cette gouvernance qui privilégie les forces tribales et régionalistes clientélistes ne peut pas travailler pour le peuple mauritanien qui aspire à la modernité.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 09 juillet 2023)
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