Après ses deux mobilisations plus ou moins réussies contre les résultats du triple scrutin du 13 mai dernier, l’opposition semble retourner dans l’ornière. Les observateurs s’interrogent sur cette passivité qui confirme les limites d’une opposition sans boussole pour l’alternance démocratique.
Les Mauritaniens ont attendu la quatrième année de la gouvernance de Ould Ghazouani pour retrouver une opposition avec ses muscles. Mais ce bras de fer avec le pouvoir n’a duré que l’espace de deux mobilisations plus ou moins réussies à Nouakchott contre les résultats du triple scrutin du 13 mai dernier.
En première ligne de cette contestation, l’UFP, le RFD,l’APP, Tawassoul, FRUD et SAWAB. Les trois premiers partis sont les grands perdants des législatives avec zéro député. Un échec cuisant sans précédent des partis traditionnels appelés à une refondation. Les trois derniers sont les grands vainqueurs des élections avec respectivement 11 députés, 6 députés et 4 députés.
Cette nouvelle configuration au parlement semble expliquer les retombées dans ses travers de l’opposition divisés en deux tendances avec une opposition au système qualifiée de diabolique ou radical et une opposition contre le système dite modérée. Il n’est donc pas étonnant que l’opposition manque de boussole depuis 1991 pour créer les conditions d’alternance en Mauritanie. A une année de 2024, les jeux semblent être faits après un triple scrutin entaché de fraudes massives.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 03 juillet 2023)
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