Deutsche Welle – Au Mali, en République démocratique du Congo ou en République centrafricaine, les missions de paix des Nations unies suscitent rejet et déception.
Opérant dans le cadre de directives strictes, avec des mandats souvent trop faibles, elles n’ont pas été en mesure de stabiliser les régions où elles ont été déployées.
Des missions « impuissantes »
« Les missions n’ont pas réussi à gérer le cycle de la violence dans ces pays et la raison-même pour laquelle elles ont été amenées à intervenir« , souligne Adib Saani, directeur du centre Jatikay pour la Sécurité humaine et la construction de la paix.
L’analyste prend le cas du Mali en exemple, où la junte au pouvoir a ordonné le retrait sans délai des troupes de la Minusma. « La situation n’a pas été résolue car la violence semble s’aggraver de jour en jour et la mission semble presque impuissante » estime-t-il.
Des dynamiques culturelles et politiques complexes
Mais alors, comment expliquer ce qui apparait comme un échec ? Les experts citent d’abord la grande instabilité politique de la zone, au sein de laquelle l’Onu peine à évoluer sans le soutien des gouvernements.
Il y a ensuite les agissements de certains contingents qui nuisent à l’image des soldats de la paix. Ainsi, en Centrafrique, des casques bleus ont été accusés de contrebande d’or et de diamants.
Dans ce même pays, mais aussi en RDC et au Soudan, d’autres ont été accusés de viol, parfois sur de très jeunes filles.
Enfin, il y a la présence des mercenaires de Wagner au Mali, en Centrafrique ou au Soudan. Ceux-ci entrent en compétition directe avec les soldats des Nations unies sur le terrain.
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