Poutine se pose en garant de la paix intérieure, Prigojine justifie sa rébellion avortée

Courrier international  – Vladimir Poutine s’est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang, lors de sa première déclaration publique depuis la brève rébellion de Wagner, que son chef Evguéni Prigojine a justifiée pour sauver le groupe paramilitaire et non s’emparer du pouvoir.

« Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d’éviter une grande effusion de sang », a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, en accusant l’Ukraine et l’Occident de souhaiter « une telle issue fratricide ».

Peu auparavant, son homologue américain Joe Biden avait à l’inverse assuré que les Occidentaux n’étaient « pas impliqués » et n’avaient « rien à voir avec ces événements », qualifiés de « problème interne à la Russie ».

SPUTNIK/AFP

Vladimir Poutine en réunion de travail avec les principaux responsables sécuritaires russes, à Moscou le 26 juin 2023 au soir

Remerciant les Russes pour leur « résilience », leur « unité » et leur « patriotisme », M. Poutine a déclaré que « cette solidarité citoyenne a montré que tout chantage (…) est voué à l’échec ».

Se posant en garant du retour au calme, le dirigeant russe a ensuite fait savoir, par le porte-parole de la présidence, qu’il était « en réunion de travail » avec les principaux responsables de la sécurité du pays, notamment le procureur général, les ministres de l’Intérieur et de la Défense, et le directeur du FSB (service de sécurité). Il les a « remerciés du travail accompli pendant ces quelques jours ».

AFP

Le groupe Wagner se replie

Aux membres de Wagner acteurs de la mutinerie, qui a mené certains à peine plus de 200 km de Moscou, il a proposé d’intégrer l’armée régulière, de « rentrer dans leurs familles et chez leurs proches » ou de « partir au Bélarus », pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s’exiler, selon le Kremlin.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko va « très bientôt » prononcer une allocution, a annoncé une chaîne Telegram proche de la présidence, sans précision de date.

Lundi soir, M. Poutine a une nouvelle fois accusé le patron de Wagner, sans le nommer, d’avoir « trahi son pays et son peuple » tout en « mentant » à ses hommes.

Dans la journée, Evguéni Prigojine avait lui justifié sa révolte par le fait qu’il voulait sauver son organisation, non s’emparer du pouvoir, et que sa tentative a mis en lumière les « graves problèmes de sécurité » en Russie.

Les autorités russes se sont efforcées tout au long de la journée de lundi de donner une image de normalité dans le pays, malgré ce grave coup porté en l’espace de 24 heures à l’image de Vladimir Poutine, en pleine contre-offensive ukrainienne.

Dans un message audio de 11 minutes, M. Prigojine n’a pas révélé où il se trouvait, alors que l’accord conclu samedi soir avec le Kremlin par l’entremise du président bélarusse Alexandre Loukachenko prévoit qu’il s’exile au Bélarus.

Selon lui, la marche de ses hommes vers Moscou a « mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays », ceux-ci ayant pu s’emparer sans grande résistance du QG de l’armée à Rostov-sur-le-Don et de plusieurs autres sites militaires, couvrant 780 kilomètres avant de s’arrêter « à peine à plus de 200 km de Moscou ». Il a aussi assuré avoir eu le soutien des civils rencontrés lors de cette courte rébellion.

Vladimir Poutine s’est posé lundi soir en garant de la paix intérieure en Russie, assurant avoir évité un bain de sang, lors de sa première déclaration publique depuis la brève rébellion de Wagner, que son chef Evguéni Prigojine a justifiée pour sauver le groupe paramilitaire et non s’emparer du pouvoir.

« Dès le début des événements, des mesures ont été prises sur mes instructions directes afin d’éviter une grande effusion de sang », a affirmé le président russe dans une courte adresse télévisée à la nation, en accusant l’Ukraine et l’Occident de souhaiter « une telle issue fratricide ».

Peu auparavant, son homologue américain Joe Biden avait à l’inverse assuré que les Occidentaux n’étaient « pas impliqués » et n’avaient « rien à voir avec ces événements », qualifiés de « problème interne à la Russie ».

 

SPUTNIK/AFP

Vladimir Poutine en réunion de travail avec les principaux responsables sécuritaires russes, à Moscou le 26 juin 2023 au soir

 

Remerciant les Russes pour leur « résilience », leur « unité » et leur « patriotisme », M. Poutine a déclaré que « cette solidarité citoyenne a montré que tout chantage (…) est voué à l’échec ».

Se posant en garant du retour au calme, le dirigeant russe a ensuite fait savoir, par le porte-parole de la présidence, qu’il était « en réunion de travail » avec les principaux responsables de la sécurité du pays, notamment le procureur général, les ministres de l’Intérieur et de la Défense, et le directeur du FSB (service de sécurité). Il les a « remerciés du travail accompli pendant ces quelques jours ».

AFP

Le groupe Wagner se replie

 

Aux membres de Wagner acteurs de la mutinerie, qui a mené certains à peine plus de 200 km de Moscou, il a proposé d’intégrer l’armée régulière, de « rentrer dans leurs familles et chez leurs proches » ou de « partir au Bélarus », pays allié où leur patron Evguéni Prigojine doit s’exiler, selon le Kremlin.

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko va « très bientôt » prononcer une allocution, a annoncé une chaîne Telegram proche de la présidence, sans précision de date.

Lundi soir, M. Poutine a une nouvelle fois accusé le patron de Wagner, sans le nommer, d’avoir « trahi son pays et son peuple » tout en « mentant » à ses hommes.

Dans la journée, Evguéni Prigojine avait lui justifié sa révolte par le fait qu’il voulait sauver son organisation, non s’emparer du pouvoir, et que sa tentative a mis en lumière les « graves problèmes de sécurité » en Russie.

Les autorités russes se sont efforcées tout au long de la journée de lundi de donner une image de normalité dans le pays, malgré ce grave coup porté en l’espace de 24 heures à l’image de Vladimir Poutine, en pleine contre-offensive ukrainienne.

Dans un message audio de 11 minutes, M. Prigojine n’a pas révélé où il se trouvait, alors que l’accord conclu samedi soir avec le Kremlin par l’entremise du président bélarusse Alexandre Loukachenko prévoit qu’il s’exile au Bélarus.

Selon lui, la marche de ses hommes vers Moscou a « mis en lumière de graves problèmes de sécurité dans le pays », ceux-ci ayant pu s’emparer sans grande résistance du QG de l’armée à Rostov-sur-le-Don et de plusieurs autres sites militaires, couvrant 780 kilomètres avant de s’arrêter « à peine à plus de 200 km de Moscou ». Il a aussi assuré avoir eu le soutien des civils rencontrés lors de cette courte rébellion

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Apparente normalité

AFP

Des combattants du groupe Wagner sur un char dans une rue de Rostov, le 24 juin 2023 en Russie

Depuis des mois, le patron de Wagner accusait le ministre de la Défense Sergueï Choïgou et le chef d’état-major Valeri Guérasimov d’être incompétents et d’avoir envoyé au sacrifice des dizaines de milliers de soldats.

Selon lui, le ministère de la Défense a essayé de démanteler Wagner en l’absorbant, puis a bombardé l’un de ses camps, faisant trente morts. Une accusation qu’avait démentie l’armée russe.

Ministère russe de la Défense/AFP

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Moscou (AFP)

Source : Courrier international 

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