L’installation des nouveaux conseils municipaux et régionaux relance la politique de la décentralisation du régime de Ould Ghazouani, héritier des régimes de Ould Taya avec une communalisation à partir de 1986 et une nouvelle régionalisation avec la réforme constitutionnelle de 2017 sous le régime de Ould Abdel Aziz.
C’est la problématique du transfert des compétences des collectivités locales qui est pointée du doigt par les observateurs comme le talon d’Achille de la décentralisation. Un défi titanesque de Ould Ghazouani à une année de la fin de son quinquennat. Après quatre années, ce transfert des moyens vers les communes et les régions est un simple vœu pieux. Le pouvoir central ne veut rien lâcher et entend tout contrôler et gérer.
Cette gouvernance ne permet pas aux populations de participer au développement local encore moins de s’autogérer. Cette absence de développement des territoires interroge les politiques des finances publiques détournées par les prévaricateurs du régime et les forces clientélistes qui agissent à proximité de la présidence. Par ailleurs, l’absence de citoyenneté est un lourd handicap à la décentralisation. Ce qui ne permet pas au citoyen de contrôler la politique de gestion de l’Etat et des collectivités locales.
Les nouveaux maires et présidents de région sont appelés à relever le défi qui passe par un nouveau logiciel du Fonds régional de développement pour une autonomie financière.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 26 juin 2023)
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