Deutsche Welle – Selon Younouss Soumaré, vice-président de la Forsat civile, une organisation de la société civile qui soutient les autorités militaires, l’interpellation puis le retrait du passeport diplomatique de l’imam Mahmoud Dicko n’est pas surprenante dans le pays.
« Le retrait du passeport diplomatique de l’imam Mahmoud Dicko est tout à fait normal. Parce que c’est suite à ses agissements contre la transition. Je trouve que c’est un acte salutaire. Quitte à l’imam maintenant de rassembler les maliens autour du Mali. Comme on le dit chez nous, qui cherche trouve. Ce qui est sûr, l’Etat ne meurt pas », a déclaré à DW, le vice-président de la Forsat.
Relations tendues entre Dicko et la junte
Pour Al Hassan Bah du centre islamique de formation et de documentation, l’imam Mahmoud Dicko jouit d’une double réputation au sein de la société malienne.
Ce qui pourrait selon l’islamologue, lui conférer un rôle de régulateur qui dit ce qu’il pense en tout temps et en tout lieu. Al Hassan Bah déplore toutefois les relations tendues entre les autorités de la transition et l’imam Dicko.
« Nous regrettons beaucoup que les choses aient pris cette tournure créant ainsi une situation d’inconfortabilité pour notre pays. Cheikh Mahmoud Dicko a une certaine personnalité à plusieurs dimensions. Sa personnalité a une dimension politique, mais surtout une dimension religieuse. Ce qui fait que selon lui-même, il doit mener une lutte qui lui semble être la vraie et appropriée en ce moment. Avec le retrait de son passeport, nous pourrions être témoins des mouvements et des agissements qui soutiennent ses idéaux, mais aussi sa personnalité qui a atteint, dans un certain sens, l’apogée », explique M. Bah.
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