
Deutsche Welle – Sans argent, pas de protection du climat. C’est de cette évidence qu’est parti l’idée d’un sommet international, à Paris, qui veut sceller un « nouveau pacte financier ». La rencontre réunit une cinquantaine de chefs d’Etat (dont 21 africains), des représentants du secteur privé, des ONG… pour discuter des investissements nécessaires afin qu’endettement public et lutte contre le réchauffement climatique fassent meilleur ménage.
Revoir les règles du jeu
Mia Mottley est devenue « le visage du Sud global pour le climat » comme le titrait récemment un hebdomadaire français qui dressait son portrait.
Pour la Première ministre de la Barbade, les Etats doivent agir maintenant pour la planète, c’est un « impératif moral ». « Ce dont nous avons besoin maintenant, selon elle, c’est d’une transformation absolue du système financier, pas d’une réforme de nos institutions ».

Son île des Caraïbes est particulièrement exposée aux ravages des ouragans et menacée par la montée du niveau des océans. C’est pourquoi Mia Mottley se fait l’avocate d’un plan appelé « Agenda de Bridgetown », du nom de la capitale de son pays, qui prévoit d’utiliser les prêts du Fonds monétaire international pour augmenter le volume d’investissements destinés à réduire les émissions de CO2, tout en ménageant la possibilité aux Etats de prélever des taxes comme celle, en discussion, sur les émissions carbone du transport maritime.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, constate que « l’architecture financière mondiale », qui reflète le monde de l’après Seconde Guerre mondiale, « a failli » : « Les institutions financières internationales sont aujourd`hui trop petites et trop restreintes pour remplir leur mandat et être au service de tous, en particulier des pays les plus vulnérables« , estime le chef de l’Onu.
Ecouter les plus vulnérables
Le président français Emmanuel Macron, l’hôte de la rencontre, insiste sur l’importance d’écouter ceux qui sont « en première ligne » :
« Ce que nous voulons bâtir ici, au moment où les risques de divisions sont grands, c’est un nouveau consensus. Mais qui ne soit pas dicté d’un endroit, mais qui soit en quelque sorte porté par celles et ceux qui vivent les conséquences du changement climatique et des dérèglements et ont à lutter au premier plan face à la pauvreté et ses conséquences. »
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