Les deux manifestations de l’opposition post-électorales à Nouakchott sont considérées comme un premier test réussi de mobilisation sociale et un message à Ould Ghazouani pour relancer le dialogue politique.
Les concertations nées de la crise post-électorale entre le ministre de l’Intérieur et six partis de l’opposition sur les résultats contestés du scrutin du 13 mai dernier sont de nature à trouver une porte de sortie. Secret de polichinelle. La dissolution de la CENI et l’annulation des élections entachées de fraudes massives, deux principales requêtes de l’opposition qui n’ont pas la chance d’aboutir surtout après l’installation des conseils municipaux et conseils régionaux et l’élection du président de l’Assemblée nationale.
Ce retour de l’opposition à la table des négociations apparaît comme une épée dans l’eau malgré la forte mobilisation cette semaine à Nouakchott après la première de même intensité. Le président mauritanien est sorti triple vainqueur des élections avec une majorité absolue à l’Assemblée nationale et une victoire écrasante aux municipales et régionales.
Une hégémonie qui lui permet de sortir grandement de cette crise en imposant le général à la retraite Ould Meguet au perchoir. Ould Ghazouani entend également faire du rattrapage pour renouer le dialogue qu’il avait lui-même suspendu unilatéralement pour faire avancer son agenda politique caché après son élection en 2019. Les observateurs ne sont dupes que le président mauritanien est en train de préparer la présidentielle de 2024.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 21 juin 2023)
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