Mauritanie : la pression de l’État sur la famille de Mohamed Lemine indigne les observateurs

Après la sortie médiatique des avocats de la famille de Oumar Diop, c’est au tour de la famille de Mohamed Lemine de monter au créneau cette semaine pour confirmer la pression exercée sur elle par des députés et des chefs de tribu pour classer le crime. Cette injustice indigne les observateurs qui pointent un État qui protège des assassins.

Quand l’Etat assassine, le citoyen n’est plus en sécurité. Dans cette affaire de bavure policière c’est la communauté mauritanienne harratine qui est touchée. C’est la conséquence de la mort de Oumar Diop après son interpellation au commissariat de Nouakchott le 28 mai dernier. Deux composantes mauritaniennes victimes de la politique discriminatoire du régime de Ould Ghazouani.

Deux assassinats montés de toute pièce par les autorités de Nouakchott d’abord avec une autopsie manipulée par les médecins légistes pour le cas de Oumar Diop et ensuite au lendemain des conclusions du rapport de cette expertise médicale,la famille de Mohamed Lemine dénonce des pressions de députés et de chef de tribus exercées sur elle pour classer le crime. Les Mauritaniens assistent à ciel ouvert deux bulles nébuleuses relayées par une justice abonnée absente. C’est la quatrième fois depuis 2019 que les forces de l’ordre et de sécurité assassinent des citoyens violant gravement ainsi les droits de l’homme.

L’existence d’une commission nationale des droits de l’homme devient un luxe dans un Etat de non droit. Les assassins des quatre victimes ne courent aucun danger. Ils sont protégés par le silence du locataire du palais de Nouakchott.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 14 juin 2023)

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