Mauritanie : Oumar Diop inhumé à Nouakchott après les conclusions de l’autopsie marocaine

RFILa mort de ce jeune Mauritanien dans la nuit du 28 au 29 mai dernier dans un hôpital de la capitale après une garde à vue dans un commissariat avait provoqué de grosses émeutes dans le pays. Les résultats complémentaires de l’autopsie tant attendus envoyés au Maroc ont enfin été communiqués par le parquet général de Nouakchott. Selon le rapport de l’expert légiste marocain, Oumar Diop ne serait pas mort de causes criminelles. Des résultats qui confirment la version avancée la semaine dernière par la police et le ministère de l’Intérieur. Pour la famille, qui réfutait leur version, c’est un énième coup dur. Samedi matin 10 juin, ils ont enfin pu procéder à l’enterrement et se recueillir au cimetière du nord de Nouakchott.

Samedi matin au cimetière du PK7 dans un quartier au nord de Nouakchott, plusieurs centaines de personnes sont venues dire au revoir avec émotion à Oumar Diop. Toutes attendaient les analyses complémentaires effectuées au Maroc pour pouvoir enterrer le corps du défunt dignement. « Maintenant, on ne peut plus rien dire, tout est déjà parlé. On dit hamdoulilhah seulement parce que notre ami, on l’a mis en terre. »

Selon le rapport final de l’expert légiste au Maroc : Oumar Diop est mort d’un arrêt cardiaque à la suite d’une consommation excessive de cocaïne mélangée à de d’alcool, confirmant les rapports de police. Une version qui a toujours été contestée par la famille.

Si les avocats n’ont pas souhaité s’exprimer pour le moment, l’un des cousins d’Oumar Diop précise qu’une contrexpertise est financièrement impossible pour eux. « Nous ne sommes pas d’accord avec le résultat, mais il n’empêche que nous n’avons pas les moyens nécessaires pour faire autrement. Du point de vue des médecins, ça sera trop tard pour continuer l’enquête, mais du côté des avocats, on espère qu’il y aura encore des éclaircies. »

Selon le parquet général, une copie du rapport d’autopsie dans sa forme finale a été remise aux représentants de la famille.

Notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil

Source : RFI

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