Les conclusions de l’autopsie de Oumar Diop par le médecin légaliste marocain qui ne font pas l’unanimité au sein des Mauritaniens relance la scène nationale la mort par balles du jeune Mohamed Lemine lors de la manifestation à Boghé pour justice à Oumar Diop.
Cette bavure policière est reléguée au second plan par la justice qui a fermé les yeux sur l’enterrement express de la victime sans autopsie et sans le consentement de la famille. Une affaire d’Etat qui ressemble fort à l’assassinat du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine dans un commissariat de police à Nouakchott. Les assassins accusés d’homicide volontaire prémédité attendent toujours leur procès.
Le silence de la justice sur l’affaire de Mohamed Lemine est révélateur d’une justice qui piétine les droits de l’homme au nom de la raison d’Etat et un chef de l’exécutif dont la promesse d’un Etat de droit est un simple vœu pieux. C’est la police qui tire sur les manifestants faisant une victime.
En remontant l’affaire du jeune charretier Abbas Diallo dans la localité de Wedding dans le département de Mbagne c’est une patrouille de l’armée qui tire sur lui en 2020. Trois ans après l’assassin n’est toujours pas inquiété par la justice. Le dossier judiciaire remis à la gendarmerie est classé. C’est l’impunité qui est pointée du doigt par les observateurs.
Les Mauritaniens n’ont plus confiance au troisième pouvoir encore moins aux deux premiers pouvoirs.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 11juin 2023)
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