Au lendemain des résultats du second tour des législatives, le candidat de la CVE-CVE-VR revient cette semaine sur les raisons de sa candidature et de sa défaite dans un entretien avec le journal Le Calame. Samba Thiam perd une bataille électorale à laquelle il ne se faisait pas d’illusions mais garde espoir pour l’avenir avec l’AJD-MR qui lui ouvre pour la première fois une confrontation avec les électeurs de Nouakchott-Ouest.
La lucidité du président des FPC est toujours frappante surtout quand il s’agit de tirer les leçons d’une participation pour la première fois à des législatives qu’il sait d’avance perdue dans un espace réduit de la circonscription Nouakchott-Ouest où l’électorat est plus favorable au parti au pouvoir INSAF. Samba Thiam n’en démord pas parce qu’il sait objectivement que toutes les conditions n’étaient pas réunies pour gagner.
Il explique au journal Le Calame au départ que sa candidature est forcée mais soutenue par l’AJD-MR. Mais les véritables raisons de son échec sont d’abord le fait que son parti FPC n’est toujours pas reconnu officiellement après huit années d’existence et sa présence incontournable sur la scène nationale.
Une diabolisation du régime qui persiste dans son ostracisme. Le rescapé du mouroir de Oualata est le seul parmi les anciens prisonniers qui n’a recouvré ses droits les plus élémentaires à la retraite et pension. Des droits qui lui permettent de vivre plus dignement. Un oubli exprès de la cour suprême pour l’écarter de la politique. Mais c’est sans compter sur le chef historique du premier mouvement de libération africaine rentré à Nouakchott après un exil de 27 ans aux Etats-Unis.
La deuxième raison inhérente aux élections c’est la non-neutralité de l’administration qui a mobilisé tous les moyens humains et financiers au profit d’INSAF qui a procédé à des manœuvres d’intimidation de trafic d’influence et d’achat des consciences des électeurs sans oublier le bourrage des urnes, une pratique récurrente du pouvoir pour sortir vainqueur de toute élection. Enfin Samba Thiam pointe la CENI comme la première responsable de la non-transparence des élections et des fraudes massives. Samba Thiam perd ainsi une élection mais sa dignité et ses principes de combattant de la liberté.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 02 juin 2023)
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