Mauritanie : quand les commissariats de police à Nouakchott deviennent des mouroirs

La mort du jeune Oumar Diop à l’hôpital après son interpellation par la police à Nouakchott continue de susciter l’émotion et l’indignation des Mauritaniens dans leur diversité. C’est la deuxième victime dans un commissariat de la capitale après celle de Chouvi Cheine.

Quand les policiers sont pointés du doigt comme assassins dans les commissariats de police à Nouakchott, le citoyen n’est plus en sécurité. Et c’est la police de l’Etat qui est accusée. Et surtout quand la mort d’un jeune citoyen Oumar Diop coïncide la même période avec la mort du citoyen Abass Diallo lors d’une patrouille de l’armée, tous deux originaires du département de Mbagne. C’est l’impunité à l’index. Et quand cette mort de trop intervient après l’assassinat du militant des droits de l’homme Chouvi Cheine, les commissariats de police de la capitale deviennent alors de véritables mouroirs pour les citoyens.

Ce présumé meurtre du jeune Oumar Diop continue de susciter émotion et indignation sur les réseaux sociaux et au sein de la classe politique qui réclame la lumière sur les faits et la justice pour le jeune Oumar Diop.

L’absence de réaction officielle des autorités de Nouakchott est de nature à minimiser les bavures policières qui sont fréquentes depuis l’accession au pouvoir du président Ould Ghazouani. Les observateurs craignent encore une fois une affaire sur les traces de celle de Chouvi Cheine toujours dans l’attente d’un procès des assassins.

Cherif Kane

Coordinateur journaliste

(Reçu à Kassataya.com le 30 mai 2023)

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