Festival de Cannes 2023 : rencontre avec Aissatou Diallo Sagna, actrice «de spontanéité et d’impro» à l’affiche du film «Le Retour»

Deux ans après sa révélation grâce au film La Fracture, Aissatou Diallo Sagna revient devant la caméra de Catherine Corsini pour Le Retour. Rencontre avec une actrice confirmée, qui ne compte pas rentrer dans le moule au risque de perdre son naturel.

Vanity Fair  – Le film s’ouvre avec son visage. Un visage de cinéma, assurément, d’une grande douceur et d’une grande dignité. Aissatou Diallo Sagna incarne Khedidja, bouleversante figure de mère du nouveau film de Catherine Corsini, Le Retour. Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes.

De retour en Corse sous la chaleur du soleil estival avec ses deux filles, Khedidja revient sur les terres qu’elle a quittées dans des conditions dramatiques, quinze ans plus tôt. Son mari, le père de ses filles, est mort. Les filles ne savent pas grand chose de leurs racines, pourtant bien ancrées dans l’île de Beauté. Cet été-là prend vite des airs de quête initiatique, entre découverte de l’histoire familiale, révélations adolescentes et choix de vie.

Il y a deux ans, Catherine Corsini révélait Aissatou Diallo Sagna, aide-soignante de profession, dans un rôle sur-mesure pour La Fracture. À l’époque déjà, elle avait crevé l’écran au point d’être distinguée par l’Académie des César, non pas en tant que Révélation féminine mais en temps que Meilleure actrice dans un second rôle. Pour Vanity Fair, l’actrice et soignante revient sur ses choix de carrière, explique sa tendresse pour le deuxième personnage qu’elle incarne et donne son point de vue sur la polémique qui entoure le film.

Depuis que vous avez remporté le César de la meilleure actrice dans un second rôle dans La Fracture, avez-vous décidé de vous consacrer au cinéma ?

 

Ma carrière principale, c’est toujours aide-soignante. J’exerce toujours. Je ne me suis pas formée à la comédie entre temps, je vais de l’un à l’autre au gré des propositions. Bien sûr, la question s’est posée au cours de discussions avec mon agent, mais j’ai décidé de ne pas perdre le naturel que j’ai depuis le premier film. Je me dis que c’est peut-être ce qui plaît dans mon jeu alors, je privilégie la spontanéité et l’impro. Le cinéma ne bouleverse pas tant que ça mon quotidien. Et puis, quand je regarde les techniciens, les décorateurs, les opérateurs qui courent à droite à gauche sur le plateau, je retrouve la discipline et l’efficacité nécessaires au milieu de la médecine et du soin.

 

Cette fois-ci, votre rôle n’a pas de connexion avec votre vie personnelle et professionnelle. Qu’est-ce qui vous a donné envie de relever le défi ?

Après le César, je m’étais lancé le défi d’interpréter complètement autre chose. J’avais conscience de l’enjeu du deuxième rôle, d’être attendue au tournant. J’ai moi-même attendu les réactions des professionnels du cinéma. Puis Catherine est revenue vers moi, ce qui constitue en soi un cadeau démesuré. J’étais très heureuse de pouvoir découvrir d’autres facettes du métier. Pour moi, c’est comme un panel. Il y a tellement de portes à ouvrir et je veux toutes les ouvrir! Donc j’ai surmonté le challenge et l’appréhension de ces nouvelles scènes à tourner.

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