L’architecte Lesley Lokko, ambassadrice d’une Afrique du futur

Commissaire de la prestigieuse Biennale d’architecture de Venise, qui débute le 20 mai, elle a pour ambition de faire enfin rayonner l’Afrique. “The Observer” dresse le portrait de cette femme de 59 ans qui a grandi entre l’Écosse et le Ghana, et voit le continent africain comme un “laboratoire du futur”.

Courrier international  – “L’Afrique est le continent le plus jeune du monde, affirme Lesley Lokko depuis un hôtel londonien où elle s’est arrêtée lors de son voyage d’Accra à Venise. C’est le continent qui s’urbanise le plus rapidement et qui recense le moins d’architectes.” Dans ce lieu d’instabilité et d’innovation, très peu corseté par des structures professionnelles, “la vitesse du changement excédera probablement la capacité à le comprendre”. D’autant plus que les dirigeants politiques des pays africains sont, en moyenne, les plus vieux du monde, ce qui explique que la politique gouvernementale ne suive pas l’évolution de la société.

Pour Lesley Lokko, ces éléments font de l’Afrique un territoire d’avenir doté d’une créativité et d’une imagination imprévisibles, deux qualités qu’elle prévoit d’apporter [à partir du 20 mai] à l’antique Venise, cette ville qui représente parfaitement le passé. En effet, cette année, Lesley Lokko est la commissaire de la Biennale d’architecture de Venise, l’événement architectural le plus important et le plus influent au monde. Sous le titre “Le laboratoire du futur”, elle compte donner une voix à l’Afrique.

Accompagnée d’événements et de publications, la Biennale d’Architecture de Venise est une gigantesque exposition disséminée dans plusieurs lieux à travers la ville. Elle comprend des espaces investis par la commissaire, comme l’ancienne corderie de l’Arsenal, un monument historique, et les pavillons nationaux, où des équipes provenant de différents pays conçoivent leur propre installation sur le thème de l’année. Jusqu’à aujourd’hui, malgré les quelques contributions de l’Amérique et de l’Asie du Sud-Est, la Biennale avait toujours été résolument eurocentrique.

 

D’autres manières de faire

 

L’édition de cette année, dont plus de la moitié des 89 participants viennent d’Afrique ou de la diaspora africaine, va renverser cette tendance. Lesley Lokko souhaite en profiter pour repousser les frontières de l’architecture. Elle ne pense pas que “l’histoire de l’architecture telle qu’elle est habituellement racontée est fausse, mais qu’elle est incomplète”.

The Observer (Londres)

Le plus ancien des journaux du dimanche (1791) est aussi l’un des fleurons de la «qualité britannique».

Source : Courrier international 

 

 

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