Le déploiement de l’armée auprès des bureaux de vote à Abel Bagrou dans le Hodh Chargui est un signal fort du degré de mécontentement des électeurs après les premiers résultats favorables au parti au pouvoir EL INSAF.
Cette vive tension après le dépouillement des votes dans l’un des bastions électoraux du pouvoir, est considérée par les observateurs comme une rupture de confiance des électeurs au régime de Ould Ghazouani. Leur mécontentement des premiers résultats à Abdel Bagrou n’est pas un cas isolé au regard des fraudes constatées un peu partout dans le pays au point que l’opposition exige une annulation des résultats à Nouakchott et à Boutilimit
C’est le dysfonctionnement de la CENI qui est pointé du doigt. Même le parti au pouvoir a demandé le recomptage des voix à Nouadhibou où il n’est pas arrivé en tête. Plus de jours après le dépouillement les Mauritaniens attendent toujours les résultats définitifs. Une lenteur administrative qui en dit long du travail sous-marin de la CENI qui n’a pas respecté ses engagements de transparence. La généralisation de la grogne des électeurs dans les bureaux de vote serait un signe d’échec de Ould Ghazouani. Il appartient à l’opposition de tirer les leçons surtout avant le deuxième tour des législatives.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 17 mai 2023)
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