Après trois jours de dépouillement des votes du scrutin du 13 mai dernier, les Mauritaniens attendent toujours les résultats de la CENI qui tombent à compte-gouttes. Cette lenteur administrative relance l’urgence d’un système électronique performant pour recueillir les résultats globaux des bureaux de vote.
Avec un plus d’un million et demi d’électeurs les résultats définitifs ne devaient pas en principe dépasser 48 heures. Mais dans un pays où le système électronique obéit à des normes politiques et un fichier électoral tronqué, le dépouillement des votes est une étape la plus importante du pouvoir qui peut ouvrir à une tricherie politique et des fraudes massives.
Le triple scrutin du 13 mai dernier n’a pas dérogé à la règle avec des violations flagrantes de la loi électorale favorisant ainsi le parti au pouvoir EL INSAF, le grand gagnant de ce comptage à compte-gouttes. Ce système électoral a vieilli et l’accession au pouvoir du président Ould Ghazouani n’a rien changé avec le statu quo des méthodes des régimes autoritaires.
Une vieille recette pour des consultations électorales entachées d’irrégularités. Il est urgent de changer de logiciel du système électoral qui passe par des réformes et un dialogue politique inclusif.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
(Reçu à Kassataya.com le 16 mai 2023)
Les opinions exprimées dans cette rubrique n’engagent que leurs auteurs. Elles ne reflètent en aucune manière la position de www.kassataya.com
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source www.kassataya.com
