– L’opposant sénégalais Ousmane Sonko a affirmé, lundi 1er mai, que des analyses de laboratoires étrangers ont révélé le caractère « toxique et mortel » du produit qui, selon lui, lui a été aspergé par les forces de l’ordre, qu’il accuse d’avoir tenté de l’assassiner.
Mi-mars, M. Sonko avait déclaré s’être senti mal à cause d’un gaz lacrymogène envoyé selon lui par les forces de l’ordre lors de son transfert forcé vers le tribunal de Dakar, où se tenait son procès en diffamation pour avoir accusé le ministre du tourisme, Mame Mbaye Niang, de détournements de fonds – procès reprogrammé le 8 mai après plusieurs renvois. Après cet incident, l’opposant avait dit avoir passé cinq jours dans une clinique privée de Dakar pour des soins. Il avait indiqué que des prélèvements avaient été faits sur ses habits et envoyés à l’étranger pour vérifier leur teneur.
« Nous avons envoyé les éléments [prélevés sur ses habits] dans deux laboratoires » hors du Sénégal et « dans deux pays, dont la France, pour une expertise toxicologique », a dit M. Sonko, sans plus de détails, lors d’une conférence de presse à Dakar. Les analyses ont « conclu à la présence d’un gaz utilisé comme un anti-émeute », a-t-il ajouté, s’exprimant en français puis en wolof. « C’est un produit qui présente une toxicité » et qui peut provoquer « une mort immédiate, une intoxication, une infection cutanée, une irritation oculaire » et des « voies respiratoires », a-t-il précisé, se fondant, selon lui, sur des avis d’experts.
« C’était prémédité »
« L’ensemble des éléments sont encore dans [un] laboratoire et bien gardés. Le juge pourra écrire [aux laboratoires] pour une contre-expertise. Il y a eu une tentative d’assassinat. Je considère que c’était prémédité », a poursuivi M. Sonko, qui avait annoncé la semaine dernière une plainte en rapport avec cette affaire.
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Avec AFP
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