La CENI passe le relai au conseil constitutionnel pour une transparence en trompe-l’œil des élections du 13 mai prochain avec en première ligne des juges mandatés dans les circonscriptions pour observer le déroulement du processus électoral.
C’est une première du genre, le conseil constitutionnel en amont du processus électoral pour l’observation avec des juges mandatés. Décidément les Mauritaniens n’ont pas fini d’être surpris par les deux institutions les plus importantes des élections et considérées par les observateurs la machine de la tricherie politique et la fraude.
Après la CENI qui a montré ses carences dans l’organisation des élections du 13 mai prochain, le conseil constitutionnel prend le relai pour venir à la rescousse. Les circonscriptions seront observées à la loupe pour veiller au bon déroulement des scrutins. C’est inédit pour des sages habitués à leur confort d’entériner seulement les résultats des urnes dans un pays où les juges n’ont pas une bonne presse et restent trop dépendants du chef de l’exécutif.
Cette intrusion de la justice dans les circonscriptions relance la problématique de son indépendance. Dans un système électoral verrouillé par l’Intérieur l’observation des juges devient une simple formalité et un affichage pour donner l’impression d’une démocratie.
Cherif Kane
Coordinateur journaliste
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