Au Sénégal, lancement d’une coalition contre un troisième mandat du président Macky Sall

Le chef de l’Etat maintient ouverte la question de sa candidature en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se représenter.

Le Monde – Plus de cent organisations politiques et de la société civile ont lancé dimanche 16 avril à Dakar une coalition pour faire barrage à un éventuel troisième mandat du président Macky Sall, à dix mois de l’élection présidentielle, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le « Mouvement des forces vives du Sénégal F24 », en référence à la présidentielle prévue en février 2024, a été lancé en présence de plusieurs chefs de l’opposition, dont Ousmane Sonko.

La coalition est formée notamment de partis, d’organisations de la société civile et de personnalités indépendantes. Elle vise « le respect par le président Macky Sall [élu en 2012 et réélu en 2019] de la Constitution et de la parole donnée et son renoncement à présenter sa candidature pour un troisième mandat illégal et illégitime », selon sa déclaration publiée dimanche.

Le président Sall, après plusieurs déclarations dans lesquelles il affirmait qu’il ne se représenterait pas en 2024, reste aujourd’hui muet sur ses intentions par rapport à ce scrutin, alors que ses opposants estiment qu’il finit ses deux mandats légaux. Le dirigeant sénégalais a maintenu ouverte la question de sa candidature en faisant valoir que seuls des facteurs politiques, et non pas constitutionnels, l’empêcheraient de se présenter, dans un entretien publié mi-mars par le magazine français L’Express.

 

Nombreuses arrestations

 

« Sur le plan juridique, le débat est tranché depuis longtemps » en sa faveur, déclare-t-il dans cet entretien. « Maintenant, dois-je me porter candidat pour un troisième mandat ou non ? (…) Je n’ai pas encore apporté ma réponse. Le moment venu, je ferai savoir ma position ». Plus de cent-vingt entités ont signé dimanche la charte du Mouvement F24, selon ses initiateurs.

La coalition réclame aussi la libération des « détenus politiques » arrêtés lors des manifestations liées au procès en diffamation intenté contre Ousmane Sonko par le ministre du tourisme Mame Mbaye Niang, également responsable du parti présidentiel.

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Source : Le Monde avec AFP

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