N’en n’oublions rien !
Nuit d’avril !
Un petit matin laiteux qui pianote un air innocent.
Et dans la brume de cette aube où couve le sanglot,
Dans l’ivresse de l’air qui murmure l’inaudible Goumel,
Et dans la candeur des visages et la splendeur des sourires,
Rien pour présager, rien pour conjurer l’instant-déluge !
Par l’âtre du baylo
Et par le sceptre antique,
Etoile-vipère,
Etoile du jour,
Te voilà de retour.
Te voilà sulfureuse
Et mâtinée de nos vieilles angoisses.
Soudain, le destin fut saisi du bourdonnement de l’exode.
Et je vis partir l’Ami,
Dans la fièvre de l’ineffable.
Sans un mot,
Ni regard !
Rien que l’écho de la déchirure
Et sur la berge du lendemain, nous voici hagards.
Que reste-t-il donc de la verte prairie du berger,
Quand son chant ne s’entend que des hyènes crieuses ?
Mes frères exilés à la nostalgie si têtue,
A vous qui avez si élégamment dédaigné la sottise,
A vous qui tentez si dignement de panser vos maux,
Que puis-je d’autre vous offrir que l’écho de mes mots ?
Bocar Oumar BA
Facebook – Le 09 avril 2023
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